La crémation en France
La crémation est une pratique largement répandue en France. Elle est choisie par un tiers des français.
Les Origines
Prédominante dans l’Antiquité, la crémation a disparu en Occident et en France jusqu’à la fin du XIXe siècle.
C’est en 1889 qu’un décret vient réglementer les « modes de sépultures » et autorise de facto la crémation. L’Église catholique l’admet en 1963 dès lors qu’elle n’est pas « désirée comme une négation des dogmes chrétiens, dans un esprit sectaire, par haine de la religion catholique ou de l’Église ».
Acceptée par les protestants dès 1898, elle est encore, aujourd’hui, refusée par les religions israélite et musulmane.
Par une instruction du Vatican diffusée fin 2016, l’Église catholique incite à l’inhumation des cendres dans un cimetière.
Un mode de sépulture en plein essor
En France, comme dans d’autres pays européens, la crémation s’est développée très fortement depuis une vingtaine d’années.
Alors qu’elle représentait 25 % des modes de sépulture en 2005, la crémation est aujourd’hui choisie par un tiers des Français (35 % en 2015).
Également observé chez nos voisins européens, cet essor devrait placer la crémation à part égale avec l’inhumation à l’horizon 2030. Ce chiffre reste néanmoins très inférieur à certains pays européens, où la pratique crématiste est ancienne et culturellement admise. À Londres et à Copenhague, par exemple, le taux de crémation est supérieur à 90 %.
Lieu de mémoire
Le développement de la crémation pose avec acuité la question du lieu de mémoire et de recueillement, que les spécialistes s’accordent à juger indispensable pour faciliter le deuil et le travail de mémoire des proches.
Cet essor suppose aussi un développement du nombre des crématoriums et un aménagement des cimetières et des sites cinéraires. Les collectivités locales sont les seules compétentes pour créer et gérer, directement ou par voie de gestion déléguée, les crématoriums et les sites cinéraires.
197 crématoriums en France
Le nombre de mises en service de crématoriums a augmenté d'un tiers ces dix dernières années. La France métropolitaine, qui comptait 183 crématoriums en 2017 en compte 197 à fin 2020.